Politique

Aristote soutient que “l’homme est un animal politique, plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire”. Un certain nombre d’espèces animales vivent en groupes qui, dans une certaine mesure, semblent comparables aux sociétés humaines. Nous pouvons penser à la vie organisée des colonies d’abeilles dans les ruches, aux fourmilières, etc. Par rapport à ces communautés, les humains comprennent, inventent, mettent en oeuvre et réadaptent les règles de leur vie sociale. Ces aptitudes sont tributaires de la raison et du langage.

Être doué de langage et de raison, l’homme aurait ainsi une tendance naturelle à vivre en société. Par la cité (polis), l’homme intègre un milieu qui lui est propre. Au même titre que la morale, la visée du politique serait le bien suprême de l’homme, à savoir le bonheur. Aristote soutient que la vie politique doit être subordonnée à la voie d’accès privilégiée au bonheur qu’est l’activité désintéressée de la contemplation. C’est en vertu de la paix garantie par la cité que les hommes pourront se consacrer à la recherche intellectuelle en vue de devenir meilleurs.

L’État moderne conceptualisé par Hobbes diffère sensiblement de la cité aristotélicienne. Selon lui, le pouvoir politique ne tire sa légitimité ni de la nature, ni d’un quelconque droit divin. Pour Hobbes, la sociabilité humaine est accidentelle plutôt qu’essentielle. Selon le philosophe anglais, l’état de nature s’apparente à un état de guerre “de tout homme contre tout homme” (Léviathan). Cet état de guerre correspond à l’état d’esprit des humains. Seule la mise en place d’un État permettra à l’homme d’échapper à la menace permanente “de la mort violente” et d’ainsi devenir un être culturel. La sortie de l’état de nature correspond à l’entrée dans l’état civil. Cet état civil implique le transfert total de la liberté naturelle des individus au souverain. Hobbes justifie le pouvoir absolu de l’État.

Selon Rousseau, l’État légitime vise a mettre en accord la liberté et la sécurité. La légitimité de l’État repose sur la souveraineté absolue du peuple. En d’autres termes, est légitime l’État dont les lois sont la manifestation de la “volonté générale”. Cette volonté ne se résume pas à ce que veut la majorité, mais désigne ce qui, dans le vouloir de chaque citoyen, vise le bien de tout le monde.

Pour Locke, la liberté, la légitime défense et la propriété privée constituent les droits inaliénables des hommes à l’état de nature. Dans cet état, les principales sources de conflit résulteraient d’une abssence de régulations concernant la propriété privée. Locke explique le passage de l’état de nature à l’État en faisant appel à un pacte. La société politique vise à la préservation des droits naturels. D’après Locke, le droit de résistance peut et doit être opposé à l’État s’il met en danger ou viole les droits à la propriété et à la liberté qu’il a normalement vocation à sauvegarder.

Contrairement à l’absolutisme, les régimes totalitaires contemporains ont bénéficié de dispositifs bureaucratiques et techniques suffisamment développés afin d’étendre leur pouvoir de surveillance et de propagande à l’intégralité de la population. À l’instar d’Hannah Arendt, on peut se demander si les régimes totalitaires ne seraient pas davantage symptomatiques d’une “dépolitisation” que d’une hypertrophie du pouvoir de l’État.

Des vidéos: Voile de l’ignorance / D’où vient l’autorité? / C’est quoi le contractualisme? / Démocratie et sociétés inégalitaires

Aquí e agora

Neste ano de aproximación filosófica gardo coñecementos que nin maxinara. Podería receitar unha dose de verdolatría en vea, lamentar sobredoses de infocracia abusiva, escarmentar impotencia antrópica diante de intelixencias artificiais lévedas. E nunca estaría próximo da verdade última, tan só emitiría doxas sen fundamento.
Son consciente de que camiñamos entre sombras, buscando un pracer perpetuo que a realidade non ofrece. E as sombras reflíctense no muro da cova, semellando falsedades que non acadan o valor da idea íntegra, aquela que evidencia o ser de cada cousa.
As cousas non son seres, son obxectos sen pensamento. Que intelixencia hai nos obxectos? Se a hai, só será artificial. Na natureza dos obxectos non está o coñecemento, a sabedoría. As cousas non son sofistas, salvo pola falsedade que atesouran. Convenlles facernos crer que saben, mais minten, como tantos humanos.
Calquera ten que buscar a súa salvación. Eu buscarei a miña. O que non te mata faite máis forte. Só sei que non sei nada, mais debo coñecerme a min mesmo para coñecer o mundo, dubidar logo ser, xa que a nosa existencia vagabundea por augas esmorecentes e valgadas estreitas e longas, é río que vai dar ao mar, que todo mude para seguir igual.

Desarrollismo

Pendant le premier franquisme (années 1939-1959), l’Espagne a souffert une agonie économique et un isolement politique international. Il faudra atteindre 1951 pour récupérer le niveau économique d’avant-guerre et la guerre froide permettra l’attachement de l’Espagne franquiste au camp capitaliste, surtout après les accords avec les États-Unis. Mais ce sera la décennie de 1960 celle du décollage?

Le plan de stabilisation mis en place en 1959 par le premier gouvernement des technocrates ouvre le pays aux investissements étrangers, permet l’émigration vers une Europe plus riche afin d’obtenir des devises qui améliore le revenu moyen des espagnols. En tout cas, la décennie de 1960 implique une arrivée de la consommation de masse aux foyers espagnols,
une vraie industrialisation du pays grâce à la création des pôles de développement et l’ouverture vers l’extérieur -surtout avec le tourisme de masse promu à partir du slogan de Fraga “Spain is different”.

Bien que l’Espagne continue d’être une dictature auto définie comme “démocratie organique”, qui réprime l’opposition au régime avec le TOP et consacre leurs bourreaux à tuer les ennemis du franquisme, une certaine volonté de changement se distingue dans des familles plus “libérales” du Mouvement National; et alors, on change la censure de presse préalable par l’auto-censure instaurée moyennant la loi de presse de 1966. Le franquisme prépare la suite du système au moment de désigner Juan Carlos de Bourbon comme l’héritier d’une monarchie, suite à la loi de Succession promulguée en 1947.

En tout cas, l’opposition politique est toujours contre la dictature. Sous l’aura de Salvador de Madariaga, tous les opposants du franquisme -sauf le parti communiste, qui avait soutenu la guérilla des maquis- demandent la mise en place d’une vraie démocratie en Espagne pendant un congrès à Munich en 1962, caractérisé par la dictature comme “conjuration”; le gouvernement forcera l’exil de quelques participants comme Ridruejo, ancien phalangiste critique. On a la conviction -de la part des républicains exilés et d’autres tendances de l’opposition- que l’Espagne ne devrait pas être admise au club des démocraties qui constituent la CEE. L’opposition intérieure passe aussi à l’action en contextes différents: les syndicats clandestins, les étudiants en manifestation, les terroristes en train d’assassiner…

Finalement, le franquisme arrive au début de la décennie de 1970 au bord de l’effondrement. La répression continue (jugements fantoches, emprisonnement de chefs de syndicat, exécutions,…) et l’oppsition se mobilise. Après l’assassinat de Carrero Blanco (1973), le franquisme se débat entre l’ouverture et la clôture du régime. Le “bunker” résiste, malgré tout, mais ce en sera pas éternellement. Est-ce que la transition permettra une vraie démocratisation du pays?

Elkano

Lonxe da mitoloxía rural e isolacionista que o nacionalismo conservador de finais do XIX nos presentara, o País Vasco descrito por Ander Izaguirre está volcado cara ao exterior, recibíu influenzas moi diversas e integrou na súa cultura un terra-mar híbrido. Os portos baleeiros amosaron desde a época dos grandes descobrementos -ata a caza do último cetáceo no Golfo de Biscaia en 1901- unha vocación aventureira e emprendedora, que forxou navegantes de postín como Elkano.

Quizás o de Getaria non fose o primeiro en dar a volta ao mundo (quen sabe se unha escrava de Magallanes foi realmente a pioneira), mais tiña esa alma mariñeira que o levou a parecer no medio do Pacífico. Xa antes e despois perfeccionaron chalupas, galeóns e traíñas os pescadores de baleas, que se enriqueceron co comercio do saín; outros navegantes aventuráronse coas especias das Molucas e, máis tarde, ata coa trata de escravos. Para todas estas empresas foron necesarias a sidra elaborada nos caseríos e o sal de Añana: as viaxes longas esixen provisións.

Izaguirre lévanos a explorar a esencia de Euskadi, na que lendas ancestrais conviven con explotacións mineiras, fragas, templos e actividades turísticas. Os cantís da costa combinan cos vales estreitos do interior, a xeoloxía entronízase no xeoparque de Zumaia. As terras do autor cabalgan fronteiras internacionais; Ander dalles unha volta case circular, utilizando bicicleta e tren, complementando a naturalista viaxe a pé que María Belmonte fixo pola costa en #SendeirosDoMar.

#PaísDeElkano descóbrenos o pasado romano de Irún, a tradición chocolateira de Baiona mesturada cos pementos de Ezpeleta, as orixes dos aliróns no Nervión e das creacións escultóricas de Chillida. E convencémonos de que o País Vasco é un territorio aberto ao océano, acolledor de inmigrantes que mestizan o futuro, herdeiro dunha vontade de progreso que xa se tiña manifestado en tempos da primeira circunnavegación do planeta. Non hai mellor xeito de coñecerse a un mesmo ca viaxar para recoñecer as orixes.

Infocratie

Nous habitons dans l’ère numérique. Les technologies de l’information et de la communication jouen un rôle fondamental. La rationalité des humains perd de l’importance face à l’émotion. Nos smartphones nous fournissent d’une immense quantité de données soumis à des algorithmes qui personnalisent nos choix. L’intelligence artificielle nous contrôle de plus en plus, l’État peut bien nous surveiller.

Le philosophe Byung Chul Han critique la société du big data, le capitalisme de l’information qui nous considère comme des consommateurs qui tapent sur des écrans. L’infocratie est une “démocratie des mass media”, une espèce de théâtre qui s’adapte aux réseaux sociaux, si éminents dans nos vies. Même les autorités publiques s’expriment tout de suite sur Twitter. L’information court plus vite que la vérité. Donc, nous sommes à l’époque de la post-vérité, une fraude à la vrai interprétation des faits. La communication actuelle n’est plus discursive; on n’écoute plus l’autre, chacun(e) s’enferme sur son identité.

Les défenseurs des big data pensent que la société deviendra plus démocratique avec plus d’information, mais Han n’est pas d’accord. Pour lui, un nouveau nihilisme parcourt la planète, les fake news s’approprient des journaux et des sites-web, remplacent le débat politique. Han réclame la principe de parrhésie, le droit à exprimer son intime conviction, comme un élement essentiel de la démocratie. Alors, il se rebelle contre l’infocratie, car nous habitons dans une “caverne numérique”.

Eviva España

Nos anos 1960, na época do desarrollismo, producíuse a eclosión do turismo en España, que se vendeu no exterior con aquel lema promocionado por Manuel Fraga que dicía que “Spain is different”. E numerosos visitantes do centro e norte de Europa afluiron a esta terra de sol e praia, herdeira dunha lenda negra que barbarizaba os costumes dun Estado que quedara illado do contexto internacional xusto despois da Segunda Guerra Mundial.

Un dos turistas que se namorou de España foi o belga Leo Caerts, quen, con Leo Rozenstraten, puxo letra e música ao tema “Eviva España” a ritmo de pasodobre, interpretado inicialmente pola cantante de nome artístico Samantha. Caerts lembraba os veráns espléndidos na Costa Brava e exaltou na letra o sol, o mar e as vacacións. Máis tarde, a intérprete sueca Sylvia Vrethammar, cunha versión en inglés da canción, mantívose case 40 semanas entre os singles máis vendidos en Gran Bretaña.

A versión española da canción, que incluíu alusións aos touros e a Deus -que fixeron máis “patriótica” a canción, sería escrita polo diplomático Manuel de Gómez, un español residente en Bélxica. Esta versión é a canción que, desde 1973, popularizaría en castelán Manolo Escobar. A canción convertíuse, en 2017, nun himno contra o independentismo catalán, despois do referendo do 1 de outubro. O violinista e director de orquesta neerlandés André Rieu inclúe nos seus concertos unha versión da canción belga orixinal, ás veces imbricada nun potpourri con coñecidas pezas operísticas.

O estribillo da canción ten grande semellanza co da canción “Arriba España”, que retrata o apoio fascista italiano ao bando franquista na guerra civil española. A expresión foi usada como lema no bando sublevado durante a guerra civil, e argumentada por José María Pemán en 1939 como resumo da historia e lema de esperanza. Malia todo, a expresión “Arriba España” atribúese orixinariamente ao rexeneracionista Macías Picavea -que propoñía xa en 1911, na súa obra “El problema nacional”, a supresión dos partidos políticos e das Cortes; máis tarde, José Antonio Primo de Rivera adoptou a expresión como parte da parafernalia simbólica de Falanxe, na que se incluían tamén a camisa azul, o saúdo romano brazo en alto, o xugo e as frechas dos Reis Católicos e o himno “Cara al sol”. Caerts, en todo caso, nega a inspiración na canción fascista.

Éthique(s)

Les mots « morale » et « éthique » se rapportent à la sphère des valeurs et des principes moraux. La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l’injuste, l’acceptable de l’inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer. L’éthique, quant à elle, n’est pas un ensemble de valeurs ni de principes en particulier. Il s’agit d’une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose de s’interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d’agir conformément à ceux-ci. La morale trace les contours de l’interdit, du prescrit et du permis. L’éthique, quant à elle, désigne le registre de l’intention personnelle et de l’interprétation des règles. 

Les actions morales nous conduisent au bonheur et au devoir. Aristote nous parle de la vertu; Kant présente l’impératif catégorique -obligation universelle, a priori, apodictique-, que les utilitaristes ne suivent pas (voici le dilemme du tramway -voir mèmes), mais la morale change pour Nietzsche.

Une étique universelle entraîne l’étique de la discussion et une éthique minimaliste, face au relativisme [*]. Le relativisme moral [*] nous conduit au relativisme culturel et à l’ethnocentrisme. L’éthique peut-être appliquée à différents domaines, qui impliquent la loi et la morale publique. Voici des exemples: la GPA (elle est possible?), l’écologie, les droits humains [*], la pauvreté… [voici quelques textes sur la violence, la justice, l’idéologie, le racisme, les endorois -un exemple de troisième génération de droits humains].

Regardez cet article: Questions d’éthique.

Des vidéos: Le tramway / Morale/vs/Éthique / L’enfant de la mare / Jusqu’où serez-vous utilitariste? / Nietzsche, La généalogie de la morale / L’histoire des droits de l’homme

Le camp républicain pendant la guerre civile espagnole

Les généraux responsables du coup d’État contre le gouvernement républicain en 1936 avaient pour objectif d’étouffer les réformes sociales, culturelles et politiques. Finalement, le putsch va dégénérer en guerre fratricide qui durera 3 longues années. Bien que la guerre d’Espagne soit d’abord une guerre civile, les forces internationales vont jouer un rôle décisif sur l’issue du conflit. D’un côté, le pacte de non-intervention signé par les plus grandes puissances mondiales prévoit un embargo total sur les armes. Cependant, l’accord est constamment bafoué, d’abord par l’Allemagne nazie, puis par l’Italie et l’URSS. Alors que les républicains manquent cruellement d’armes, en dépit de l’intervention soviétique, les nationalistes reçoivent quant à eux un flux constant d’armes de la part des dictatures fascistes. Ce soutien militaire contribuera à la victoire de Franco et à la défaite de la République. Aux côtés des républicains, des volontaires venus d’ailleurs se sont engagés -autour de 35.000 combattants- dans des Brigades internationales; les femmes miliciennes font aussi partie de ce groupe.

L’instabilité politique et sociale en camp républicain entraine la démission de Casares Quiroga au moment du coup d’État, remplacé tout de suite par Giral, puis Largo Caballero et plus tard Negrín. Les organisations syndicales réclament les armes pour organiser leurs milices afin de défendre la République et essayent d’utiliser la guerre pour mettre en place la révolution sociale (collectivisation de l’agriculture, autogestion ouvrière, égalité de sexes,…). Alors, le gouvernement républicain doit adopter une politique réaliste -avec le soutien du PSOE et du PCE- afin d’organiser la résistance et de réorganiser l’armée, et un contrôle de l’opposition interne. En même temps, une vague de violence révolutionnaire déferle contre les partisans du coup d’État : grands propriétaires terriens, industriels et hommes politiques locaux, officiers de l’armée, prêtres et autres membres du parti de droite. 

Mais la République passe par des moments de crise interne qui débouchent sur la reddition finale:

1. Les Journées de mai 1937 à Barcelone ont opposé les anarchistes (CNT, FAI,…) et des groupes marxistes (POUM), partisans de la révolution sociale aux autorités légales de la Seconde République, la Generalitat de la Cataoogne et le PCE et le PSOE. Elles aboutissent de fait à la destruction du POUM dans un premier temps et de la CNT à terme.

2. L’affrontement interne, en mars 1938, du gouvernement Negrín, à cause de l’opposition d’Indalecio Prieto, qui estimait que -après la défaite de la bataille de Teruel et l’éffondrement du front d’Aragon- l’armée républicaine ne pourrait jamais gagner la guerre et que par conséquent il convenait de négocier une reddition sous l’égide de la France et de la Grande-Bretagne.

3. L’avancée des troupes franquistes provoque le départ des volontaires étrangers engagés aux côtés des républicains, qui quittent l’Espagne massivement à la fin de l’année 1938 et au début de l’année 1939.. Negrín annonce le 21 septembre 1938 à la tribune de la Société des nations (SDN) le départ immédiat de tous les combattants non espagnols, dans l’espoir que le général Franco en fasse de même avec les troupes allemandes et italiennes Le discours de Dolores Ibarruri, la Pasionaria, dirigeante du Parti communiste espagnol, est devenu mythique ; s’adressant aux volontaires en partance, elle déclare : « Vous pouvez partir fièrement. Vous êtes l’histoire. Vous êtes la légende. Vous êtes l’exemple héroïque de la solidarité et de l’universalité démocratiques. Nous ne vous oublierons pas… ». Toute une population acclame ceux qui sont venus aider à défendre la République.

4. Le coup d’État du colonel Casado à Madrid, qui estime que la poursuite des combats -en février 1939, une fois que Barcelone est prise par les fascistes et l’exil (“Retirada”) des républicains en Catalogne expulse autour de 500.000 républicains par la frontière française- ne se ferait qu’au bénéfice de l’Union Soviétique et, avec d’autres dirigeants du Front populaire, il fomente une rébellion contre le gouvernement de Negrín. Le 4 mars, convaincu que Negrín organise la prise du pouvoir par le PCE, Casado conduit un coup d’État contre le gouvernement légal de la seconde République, avec l’appui de la faction modérée du Parti socialiste ouvrier espagnol et l’adhésion des leaders anarchistes et d’une majorité des commandants de l’Armée Populaire Républicaine. Même si Casado déclare sa capitulation le 29 mars 1939, la fin de la guerre est bien proche.

BudaPest

Na perla do Danubio, a capital húngara, Claudio Magris conta que había unha enorme estatua de Stalin que foi derrubada na revolución húngara de 1956, mais aínda quedaban os muñóns das súas botas na base, e a xente subía con pedras, martelos e serras para esnaquizar os pés do ditador e levalos como souvenirs. Hoxe, as últimas lembranzas do comunismo están no Memento Park, se ben os viaxeiros poden acudir a ollar outras esculturas de interese na cidade: Imre Nagy -retirado por Orban, o detective Colombo, os zapatos á beira do Danubio, a princesiña, as que esperan, Puskás, a estatua da Liberdade, Ronald Reagan, o policía gordo, Santo Estebo, o memorial aos mártires xudeus húngaros, Franz Liszt, Semmelweis [*], as da Praza dos Heroes ou o kilómetro 0.

En Budapest conflúen Obuda (antiga Aquincum, que ata no nome lembra a importancia das fontes termais), Buda e Pest. Buda -a cidade alta- foi fundada como colonia romana, mais a historia dos húngaros singularízase desde o s. IX, e despois coa coroación do príncipe Estebo no ano 1000. Pest xurdíu da outra beira do río, e ambas caerían baixo o dominio otomano ao longo do s. XVI. Budapest convertíuse en co-capital do bicéfalo imperio austrohúngaro en 1867, e xa desde 1849 contaba coa súa primeira ponte permanente, a das Cadeas -símbolo da unión da cidade alta e a baixa, na que se concentrou a industria e o comercio. A ponte actual é unha reconstrución do s. XX, xa que foi dinamitada polas tropas nazis no seu momento.

Budapest tivo a primeira liña de metro da Europa continental -inaugurada en 1896, con estacións de estilo modernista. Percorre a avenida Andrassy, boulevard de excelentes fachadas neorrenacentistas e eclécticas, no que se combinan a Ópera -edificio favorito da emperatriz Sissi [*]- e a Casa do Terror. Budapest é cidade de pontes sobre un río que xa non é azul, unha urbe sementada de baños públicos nos que o xadrez concita apegos. Ten case 2 millóns de residentes e a súa realidade está feita de detalles, que diría Sándor Márai. É unha cidade con lugares escondidos e segredos, onde comer goulash e outras ledicias.

Se vas a Budapest, non esquenzas a historia xudea da vila: máis de 200.000 vivían alí antes da Segunda Guerra Mundial; unha décima parte deles foron fusilados á beira do Danubio e botados ao río. Un individuo que contribuíu a salvar vidas de xudeus foi o “anxo de Budapest”, o diplomático franquista Ángel Sanz Briz, que conseguíu evitar a morte de máis de 5.000 deles. Unha ruta leva hoxe o seu nome, un mural de Okuda San Miguel lémbrao no número 4 da rúa Dob.

Budapest é tamén terra de celuloide. Os estudios Korda, ao Oeste da cidade, lémbrannos que a urbe foi e é protagonista de múltiples films. Un interesante tour ofréceno os murais xigantes que se espallan pola cidade, mantendo memoria dos inventos ou descobrementos húngaros de relevancia: o cubo de Rubik, o bolígrafo de Biro, a síntese da vitamina C, os hologramas, a lámpada de filamento de wolfram, a idea da reacción nuclear en cadea, … Ben merece a pena andar pola perla do Danubio, pasear por illa Margarita ou disfrutar das súas cafeterías, a ritmo de música klezmer se se dá a oportunidade.

Cidades de 15′

Desde 2007, a poboación urbana é maior no planeta Terra ca a poboación rural. Son as grandes aglomeracións do mundo as que concentran o crecemento económico e acumulan máis PIB cada día. Vivimos nun mundo urbano, mais no que as cidades se desbordan; nelas conviven grandes contrastes económicos e áreas de moi desigual desenvolvemento. Con motivo da pandemia de COVID-19, a crise sanitaria cebouse especialmente coas zonas urbanas máis pobres e densamente poboadas. Foi alí onde se detectaron os maiores índices de mortalidade por mor do amoreamento.

Un dos Obxectivos do Desenvolvemento Sustentable (ODS) é o 11: lograr que as cidades sexan máis inclusivas, resilientes e sustentables. Para acadar ese obxectivo, xa na COP21 de París (2015), o urbanista Carlos Moreno lanzou a idea da cidade dos quince minutos, que pretende abrir un novo modelo de planificación urbana, de cara a deseñar as cidades para facilitar o acceso ás necesidades básicas (traballo, vivenda, alimentación, saúde, educación, cultura, lecer) cunha proposta de proximidade, menos contaminante e máis democrática.

Fronte aos modelos de crecemento urbano tradicionais e concéntricos, a cidade dos 15′ propón un sistema poli-policéntrico (máis alá de modelos tradicionais como o polinuclear de Harris e Ullman ou a cidade difusa). Malia as críticas de certos sectores, planificar as cidades esixe facelas máis habitables e humanas; non semella que isto sexa unha cuestión sen importancia, como ven amosando Vitoria hai tempo. Acaso non leva liderando a cidade de Pontevedra un novo tipo de urbanismo recoñecido internacionalmente?

Métaphysique

La métaphysique est intimement liée à la science et à la philosophie. Elle se positionne par rapport à ces deux domaines. La métaphysique est l’affirmation de la priorité de l’Être sur la puissance. Après la physique qui n’a pu arrêter la pensée à la seule évidence sensible, la métaphysique produit les catégories réflexives d’une présence désormais reconnue jusque dans les fondements mêmes de sa représentation rationnelle. Un même désir, une même sève irrigue tout l’arbre de l’Être. Sous le tronc de la physique, les racines de la métaphysique plongent dans les profondeurs insondables de la terre et nous en dégageons « l’explication des principaux attributs de Dieu » et de « l’immatérialité de nos âmes ». Si elle « dépasse » la physique, c’est pour venir « avant » et en protéger la paisible irréflexion : la transcendance est fondée dans l’attachement à soi. Fidèle à cet ordre logique, nous savons enfin qui est sujet, nous savons à quelle « nature » la pensée doit prêter allégeance.

La métaphysique ne dispose pas d’une seule définition, car elle a pris des sens différents selon les auteurs et les époques. Bien que le terme « métaphysique  » soit absent du vocabulaire d’Aristote, celui-ci est le premier à la concevoir en proposant comme « philosophie première » une « science de l’être en tant qu’être ». Emmanuel Kant redéfinit la métaphysique comme ayant pour objectif de s’élever jusqu’à la connaissance du « suprasensible », c’est-à-dire de connaître des objets inaccessibles à l’expérience sensible. Ses objets principaux sont notamment l’âme, le monde, et Dieu, en quoi la métaphysique recoupe en partie le domaine de la «théologie». Pour Kant, « La métaphysique est la science qui contient les premiers fondements de ce que saisit le savoir humain. Elle est science des principes de l’étant et non pas des principes de la connaissance ».

La métaphysique travaille autour des catégories: l’essence, l’existence, la vérité, Dieu, l’âme, le libre arbitre,…

Des vidéos: Qu’y avait-il avant le big bang? / La cause de la cause / Kant a-t-il détruit la métaphysique ? / Le mobilisme d’Héraclite / Pourquoi le changement est-il impossible pour Parménide / Le déterminisme de Spinoza

Conflictualité et ordre

L’Espagne ne participe pas activement à la Première Guerre Mondiale; elle bénéficie de l’état neutre pour faire des exportations qui augmentent la capitalisation de certaines entreprises. En échange, les ouvriers n’améliorent pas leurs conditions de vie, car l’inflation est supérieure aux salaires. Les syndicats revendiquent alors dans la rue, font des manifestations… Est-ce que cette lutte sociale va aboutir à un essor de la conflictualité ou bien sera interdite par l’ordre?

En premier lieu, le succès de la révolution bolchevique en Russie encourage les révoltes et manifestations en Espagne, surtout de la part de la CNT -très forte en Catalogne. La période 1918-1921 est connue comme “triennat bolchevique”; beaucoup d’affrontements étaient suscités entre les travailleurs et les entrepreneurs, même en arrivant au lock-out et au pistolérisme (assassinats d’ouvriers par des syndicats ou des organisations comme le Somatén): c’est le cas de la mort du chef anarchiste Salvador Seguí. La plus grande grève ouvrière c’est celle de La Canadienne, qui paralyse Barcelone pendant plus d’un mois; son succès fera possible une loi qui accorde la limite de 8 heures pour la journée de travail, en 1919.

En plus, la conflictualité est surtout forte à la Catalogne, la région plus revendicative au niveau culturel, politique et ouvrier. Sous le contrôle du gouverneur Martínez Anido et le capitaine général Primo de Rivera, la ville reçoit le “pronunciamiento” de ce dernier avec la publication d’un manifeste (“Au pays et à l’armée”) deux jours après la Diada de 1923. La défense de la monarchie et de l’ordre qui fait le général provoquent l’appel d’Alphonse XIII pour se mettre à la tête du gouvernement. C’est le début d’une dictature qui déclare la suspension de la Constitution de 1876, des Cortès et de la plupart des mairies, en même temps qu’on proclame l’état de guerre. C’est le début du Directoire Militaire qui arrive jusqu’à 1925.

Finalement, la dictature -monarchiste, catholique, conservatrice- essaye de solutionner les principaux problèmes de l’Espagne avec l’appel à une autorité forte (un “chirurgien de fer” qui demandait déjà le régénérationnisme), capable de reconstituer l’ordre colonial au Maroc -très affaibli après la défaite d’Annual, grâce au débarquement d’Alhucemas et à la victoire sur les troupes rifaines. La dictature va essayer de s’institutionnaliser avec la création d’un parti unique (Unión Patriótica), une assemblée corporatiste et un seul syndicat. Devant cette occupation du pouvoir par la force, la voix des intellectuels et des étudiants se manifeste tout de suite. C’est pour cela qu’Unamuno est déplacé à Fuerteventura en 1924.

En conclusion, la dictature de Primo de Rivera, un système autoritaire et préfasciste, adorateur du fascisme italien, devient un modèle d’uniformisation et “renationalisation centrale”. Malgré son succès économique, avec un essor des travaux publics et de l’interventionnisme de l’État, le régime -soutenu par un roi qui oublie son rôle modérateur et fidèle au système constitutionnel- aura en face des protestations et des essais de renversement qui échouent la plupart des fois: des anarchistes, des républicains, des nationalistes, des anciens partisans de la monarchie s’allient pour faire chuter le général. Est-ce que la dictature garantit l’ordre et la stabilité?

Unha nova Olanda

Desde hai 15 anos, no planeta Terra igualouse a poboación urbana coa rural. Galicia, hoxe en día, conta con 7 de cada 10 habitantes vivindo en áreas urbanas, nas que tamén se xeneran as 3/4 partes do emprego e máis do 80% do VEB. Estes datos exemplifican que a nosa terra non poida ser xa definida como un territorio no que a alma sexa campesiña, eses tempos son idos. O mundo é urbano, Galicia tamén: así nolo conta Antón Baamonde no seu ensaio “Unha nova Olanda” [*].

O heptágono urbano galego é un diamante que congrega case 2 millóns de persoas, ben lonxe de contar cunha grande aglomeración; malia estar Vigo na cúspide do entramado, o sistema urbano galego é policéntrico, naturalmente prolongado no N de Portugal -xa que non hai barreiras físicas infranqueables nesta eurorrexión na que sucumben antigas fronteiras. A conexión do Arco Atlántico debería facilitar sinerxias nesta megarrexión de futuro prometedor, sempre e cando as autoridades políticas españolas e portuguesas aposten pola axeitada colaboración. 

A tendenza no Estado español semella potenciar unha centralización urbana en favor de Madrid, a aglomeración europea de maior expansión a comezos do s. XXI. Deste xeito, o esquema radial de conexións cara á capital refórzase co trazado do AVE, ben que a idea inicial era a de fomentar as ligazóns transversais do territorio e respetar o policentrismo urbano. Baamonde propón repensar estas apostas e facilitar unha visión cosmopolita, para integrar mellor Galicia no sistema urbano global. E, para iso, convén ollar cara aos nosos veciños lusos.

O filósofo de Vilalba suxire solucións para que Galicia gañe peso no futuro: aumentar a masa crítica demográfica, aliándonos coa rexión de Porto; promover unha diversificación do tecido industrial de A Coruña e Vigo, en exceso dependente de Inditex e Stellantis; poñer en valor a identidade específica das nosas urbes; planificar o crecemento urbano con antelación -aínda que plans pioneiros como o de Antonio Palacios para Vigo e o da Cidade das Rías de Fernández-Albalat para A Coruña non foron levados a cabo…

Pensar Galicia desde o peso urbano, ampliar a visión de conxunto a escala europea e mundial,  esixe miras políticas amplas. Son necesarias para facer da nosa terra un lugar que teña futuro e poida ser recinto de acollida, abandonando o tradicional rol de área de emigración. A iso invítanos Antón Baamonde. Hai que lelo.

Terremotos en Turquía

Anatolia é un área xeográfica de grande actividade sísmica. Máis do 70% dos anos deste século XXI contaron con sismos de magnitude superior a 4.0 na escala Richter. En perspectiva histórica recente, os terremotos máis severos son o deste 6 de febreiro de 2023 (7.8) e o de 17 de agosto de 1999 en Istanbul (7.6). De feito, a grande metrópole euroasiática vive co temor permanente da chegada dun Big One destrutor que poida significar un grande colapso.

Xeoloxicamente, Turquía fai parte do grande cinto alpino, que se extende desde o Océano Atlántico ata o Himalaia. A placa de Anatolia ou Placa Turca é unha placa continental. Esta placa está situada, á súa vez, entre dúas grandes placas, a euroasiática e a africana, e unha terceira de menor tamaño, a arábiga. A área onde se teñen producido estes sismos de febreiro de 2023 é o límite entre as placas converxentes anatólica oriental e arábiga, se ben a área Norte -de límite entre as placas converxentes euroasiática e anatólica- pode resultar tamén de moito risco -dada a grande concentración de poboación en torno ao Bósforo.

A perda de vidas humanas e enseres, os danos psicolóxicos e colaterais, xunto coas perdas económicas e a inseguridade que xenera a situación, producen devastacións nun Estado que integra o grupo de países emerxentes e ten virado cara ao autoritarismo trala chegada ao poder de Erdogan (*).

Viaxes con Erika

A antropóloga social noruega Erika Fatland tennos levado ao borde do Heartland euroasiático nos seus libros de viaxes destes últimos anos. Seguindo a tradición de Kapuscinsky e Reverte, a escritora infórmanos das sociedades, tradicións e contextos históricos de Estados que rodean Rusia e se internan no Himalaia.

A primeira viaxe [Sovietistán#] levouna aos -stán, Estados ex-soviéticos de Asia Central que manteñen, en boa parte deles, estruturas autocráticas, ao tempo que detentan boas reservas de combustibles fósiles e atesouran vilas polas que a Ruta da Seda comunicou China con Occidente.

O segundo periplo [A fronteira#] cercou o perímetro ruso, o máis grande Estado do planeta. Desde o estratéxico Ártico á fronteira con China e Europa occidental, pasando polos -stán, Erika descóbrenos os conflitos dun espazo de diferente permeabilidade, nos que unha liña de arame de espiño crea divisións anti-naturais. Rusia, imperio e fortaleza, mantivo con moitos destes espazos unha relación tensa e militarizada. O glacis natural da chaira europea, por exemplo, apenas opón resistencia a un avance militar exacerbado en época contemporánea.

Recentemente [Himalaia#], a autora viaxou á cadea montañosa con picos máis elevados do mundo, alí onde as dúas grandes potencias demográficas (India e China) se ollan con intermediarios que entran nas súas áreas de influencia. Outros conflitos latentes enfrentan a  India con Paquistán, tal e como confirma a situación de Cachemira.

Erika combina un estilo fresco -que reproduce moitas conversas con autóctonos- cunha documentación moi completa a nivel de historia, literatura e tradición cultural. Polos seus libros desfilan mulleres e etnias, relixións e chamáns, paraísos naturais e ecosistemas degradados, tradición e modernidade, historias suculentas e relatos de fábula, herois e mendigos, minorías e ditadores. Desde os colleitadores de noces de Kirguistán aos produtores de té de Darjeeling, desde os lamas tibetanos aos resistentes uigures, pasando polos pastores mongois e os xubilados xeorxiáns, un crisol de etnias deambula por estes marabillosos libros. A autora presta especial situación ao rol das mulleres nos distintos espazos polos que transita, e dá conta de desigualdades palpables en moitas sociedades alonxadas de nós.

Erika Fatland, nos seus relatos híbridos, fainos recuperar a paixón pola viaxe, polo descobremento dun mundo que cada vez se imbrica máis e anula as distancias entre territorios. Un bo exemplo é a masificación do turismo no Everest.

Science

La science est un mode de connaissance. À la différence du mythe, de la magie ou de la religion, elle représente un modèle de rigueur et une méthode de recherche de la vérité. Le trait distinctif des connaissances scientifiques est leur caractère démontrable. La science cherche d’abord à savoir plutôt qu’à croire.

Les sciences logico-mathématiques reposent sur des axiomes à partir desquels sont inférés des principes ou des lois ayant valeur universelle. Les sciences de la nature formulent des théories (c’est-à-dire un ensemble d’hypothèses ayant des visées explicatives) qui impliquent des prédictions quant à des phénomènes observables déterminés (la chute des corps, l’orbite des planètes, la fonction d’un organe du corps humain, etc.).

L’empirisme et le rationalisme sont deux manières d’aborder la démarche scientifique. L’empirisme soutient que la vérité repose sur l’expérience sensible. Pour les rationalistes, elle se révéle par l’usage de la raison. Toutes les sciences ont en commun de reposer sur une méthode stable, bien par induction ou par déduction. L’induction consiste à partir de faits observés pour construire une théorie permettant de les expliquer: on va du particulier au général; la déduction procède en sens inverse: à partir d’une loi, elle déduit les phénomènes qui s’en suivront.

Les preuves inductives sont nécessairement limitées, car nous ne pouvons observer notre univers en tout temps et tout lieu (une collection de faits particuliers ne peut pas donner lieu à une généralisation d’ordre rationnel). En plus, la question qui préoccupe Popper est celle du critère de démarcation, ce qui distingue la science de la non-science et des pseudosciences. Et Popper trouve ce critère sur la falsifiabilité.

D’après Kuhn, la majeure partie de l’histoire des sciences se caractérise par la pratique de la “science normale”, à savoir la recherche ayant trait aux implications et applications particulières du modèle épistémique ou paradigme [vidéo], partagé par la communauté scientifique. Seule une révolution scientifique, c’est-à-dire un changement de paradigme (par exemple, le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme) met fin à une période de crise.

Fiche-Kartable.

Des vidéos: La démarche scientifique / Méthode scientifique / Qu’est-ce que la science? / Ça, c’est du relativisme! / La signification de la connaissance / Qu’est-ce que la philosophie des sciences? / Qu’est-ce que les sciences humaines? / Les sciences sociales, c’est quoi? / Paradigmes sociologiques

Technique

La technique désigne un savoir-faire dont la mise en oeuvre permettra d’obtenir un résultat déterminé; elle renvoie aussi aux outils comme procédés servant à améliorer les facultés humaines ou ajoutant des propriétés au corps humain en recourant à des objets ou à des forces naturelles. La technique est aussi l’application pratique de la science.

Selon Aristote, l’homme est le plus intelligent (et donc le meilleur) des êtres vivants grâce à l’outil naturel qu’est la main, cette thèse s’établissant selon le syllogisme suivant:

L’idée selon laquelle la technique éloigne le sujet humain de la nature a été notamment défendue par Heidegger. Selon l’auteur, il y a un paradoxe de la technique et, plus précisément, de l’outil: l’outil est ce qui permet d’exploiter ou, au moins, de maîtriser notre environnement naturel, donc l’outil s’oppose à la nature; mais l’outil provient de la nature, donc sans la nature, aucun outil ne pourrait exister.

Est-ce que la technique éloigne-t-elle le sujet humain de sa nature? Ce problème se trouve décrit par Georges Friedmann dans son ouvrage Problèmes humains du machinisme industriel (1946). L’auteur distingue la valeur de droit de la valeur de fait de la technique. La valeur de droit est la valeur que la technique devrait avoir dans l’idéal, c’est-à-dire, qu’elle devrait participer au développement et à l’amélioration des facultés humaines; la valeur de fait, en pratique, exige toujours à l’humain de dépenser sa force physique. En somme, du fait de la technique, le sujet humain devient un instrument au sein d’un système qui le dépasse et qu’il ne contrôle plus.

Devant la techique, il y a des philosophies qui proposent la technophilie et d’autres qui mettent en place la technophobie.

La technique ne cesse pas de progresser; elle perdure dans le progrès. La technique a permis d’améliorer les conditions de vie d’un certain nombre d’êtres humains; la philosophie du positivisme encourage ce progrès. Par contre, d’autres philosophes se posent la question des dangers du “règne technique” et de la technocratie, On peut se rappeler de la citation d’Einstein: Le progrès technique est comme une hache qu’on aurait mise dans les mains d’un psychopathe.” [*]. Alors, le progrès est un mythe?

Des vidéos: Hannah Arendt: l’outil et la machine / La technique / Fiche-notion / Comment l’intelligence artificielle révolutionnera-t-elle la santé? / Transhumanisme / Pourquoi l’intelligence artificielle a besoin d’éthique? / Serons nous remplacés par des intelligences artificielles?

AI: more than human

A intelixencia artificial está cada vez máis presente nas nosas vidas. Os vellos mitos do Golem, Frankenstein, os deuses kami… deron paso a investigacións que implementaron códigos binarios, algoritmos e máquinas como Enigma. Precursores como Ada Lovelace e Alan Turing están dentro do período de incubación da AI contemporánea.

A idade dourada da AI (1956-1973) -expresión acuñada por John McCarthy en 1956 como “ciencia e enxeño de facer máquinas intelixentes”– anticipa o momento en que esta nova tecnoloxía se difunde na nosa sociedade de xeito masivo: o supercomputador Deep Blue de IBM gañoulle ao xadrez a Gari Kasparov en 1997; Watson venceu no Jeopardy! en 2011; Siri está activa en iPhone desde 2011; Alpha Go derrotou ao campión de Go coreano Se-Dol en 2016.

A meirande parte dos empregos que estarán a disposición en 2030 non existen hoxe en día. O presente e futuro da intelixencia artificial aplicaranse á medicina, ao lecer, á planificación urbana, á preservación e coñecemento de ecosistemas, á industria automobilística… Affectiva, Aibo, CRISPR, Deep Dream, Hatsune Miku, The Line ou Synthetic Apiary son bos exemplos. O que esixirá este emprego expansivo da intelixencia artificial é unha reflexión sobre o seu papel na sociedade e os límites éticos a impoñer ao uso da mesma.

Robots

“Máis alá do humano”, dicíanos Lovelock, atopamos os robots. A obra teatral “R.U.R.” (Robots Universais Rossum), de Karel Čapek, introducíu este termo nas nosas vidas, en 1920. O neoloxismo de Čapek derivaba dunha verba checa que significa “traballo forzado”. A verba “robot” sobrevivíu para designar máquinas de apariencia humanoide, mais semellantes aos escravos no seu comportamento.

Cando pensamos en robots, coidamos que teñen un defecto fundamental: carecen de algunha cualidade humana elemental (alma, empatía, imaxinación,…). Estivo Data ás portas de sobrepasar eses límites, mais “un robot non pode facer dano a un ser humano” (1ª lei da robótica, proposta por Asimov).

O futuro Novaceno quizás nos teña deparada a existencia de cíborgs con velocidade e potencia de pensamento superiores aos humanos. A intelixencia artificial avanza a pasos axigantados, é máis que humana. E quen sabe se convivamos nun mundo imaxinado polo poeta Richard Brautigan en 1967, cando escribíu “All Watched Over by Machines of Loving Grace”:

(…) of a cybernetic meadow
where mammals and computers
live together in mutually
programming harmony
like pure water
touching clear sky.

I like to think
(…)
where we are free of our labors
and joined back to nature,
returned to our mammal
brothers and sisters,
and all watched over
by machines of loving grace.

Certo que ese futuro non deixa de plantexar enjeux éthiques.

Adriático

Hai un mar en Europa que imbrica -desde tempos pretéritos- Oriente e Occidente. Exténdese entre Italia e o conglomerado eslavo-otomano que se acrisolou na antiga Iugoslavia. É o #Adriático, o mesmo que noutra época servira de daga bizantina e despois vise medrar o poderío veneciano.


Cúmulo de influencias e contrastes, o Adriático fusiona etnias e relixións, xeitos de vida complementarios e distantes. É unha metáfora do encontro e da rivalidade, da Europa que é e da que está por vir. Quen sabe se a UE será quen de acoller e amalgamar tanta diversidade. Robert Kaplan advírtenos que será necesario.


Nun libro que mestura a viaxe coas referencias literarias, históricas e xeopolíticas, o xornalista estadounidense amósanos a beleza de cidades como Rímini, Rávena, Trieste ou Dubrovnik, mais tamén as realidades de Podgorica, Tirana ou Durrës. É un paseo pola fronteira entre dous mundos que deben estar condeados a entenderse… Non vaia ser que o Adriático se convirta tamén no borde da influencia rusa, agora que xa é a punta de lanza da nova ruta da seda chinesa.

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